Les vitraux

Les murs, le sol et le plafond sont blancs, ils contrastent avec les vitraux qui laissent pénétrer la

lumière colorée. Le vert, le jaune et le bleu sont les couleurs dominantes. Les motifs sont des végétaux flottants, source d’inspiration importante pour Matisse.

L’équilibre expressif de deux forces :                                                                                                       

la couleur du vitrail  «L’arbre de vie» du côté droit,et le blanc et noir des céramiques blanches à gauche.

Les vitraux des fidèles.

La nuit de Noël

Vitrail sans nom

Les abeilles



La Chapelle du Rosaire de Vence dite Chapelle Matisse

Matisse conçut le monument dans sa totalité : architecture, vitraux, céramiques, confessionnal, la flèche qui surmonte l’église, le crucifix, les six chasubles, la nappe liturgique, l’ameublement..

Matisse réalisa avec la conception de cette chapelle ce qu’aucun artiste n’avait entrepris

auparavant. Il réalisa ce projet avec son ancienne infirmière Monique Bourgeois.

La relation amicale et relativement peu connue entre Matisse et cette jeune femme en fut l'origine. Matisse, qui était venu dans la région de Vence pour se soigner, l'a été par Monique Bourgeois, jeune infirmière de 21 ans et amatrice d'art. Une relation forte se noua entre le peintre et son infirmière, qui lui servit de modèle.

Très malade, l'artiste ne put assister à l'inauguration de son œuvre, en 1951. Il écrivit ceci à cette occasion : « Je n'ai pas cherché la beauté, j'ai cherché la vérité. Je vous présente en toute humilité la chapelle du Rosaire des dominicaines de Vence… Cette œuvre m'a demandé quatre années d'un travail exclusif et assidu. Elle est le résultat de toute la vie active… Je la considère, malgré toutes ses imperfections, comme un chef-d'œuvre. »



Matisse et les vitraux modernes


Au 20ème siècle, des artistes contemporains redécouvrent l’art du vitrail comme Henri Matisse. 

Il est né en 1869 en France. C’était un artiste français, peintre, sculpteur et dessinateur.                 Son père s’occupait du commerce des grains et sa mère du rayon couleurs : peinture, tissus...

A l’université, Il étudia le droit…

A 20 ans, lors d’une crise d'appendicite, il ne pouvait plus quitter sa chambre. Pour l’occuper, sa mère lui apportait chaque jour de la peinture. Bien qu’il connaisse cet art, il y prit goût. Malgré l’interdiction de son père, Matisse partit pour Paris à 25 ans avec pour objectif de passer son temps dans les ateliers comme apprenti.

Là- bas, il peignit. Avec le temps, il créa le mouvement fauviste : les couleurs peintes sont très vives et les formes simples.

A 60 ans, il voyagea beaucoup au Maroc, en Algérie, en Espagne, à Tahiti à la recherche d’autres couleurs.

Devenu âgé, Matisse souffrait de rhumatisme. Il renonça à la peinture à l’huile pour la gouache découpée. A l’hôpital, très affaibli, incapable de rester debout, il abandonna son chevalet. Alors sans quitter son lit, il enduisait de gouache des feuilles de papier en n’appliquant qu’une seule couleur par feuille, puis il les découpait. Son assistante les collait selon ses instructions sur de grandes toiles blanches tendues sur les murs de sa chambre. Au cours des dix dernières années de sa vie, Matisse ne cessa de perfectionner sa technique. Les gouaches découpées, constituèrent l’aboutissement de toute son œuvre car comme il l’expliqua lui-même, au lieu de dessiner le contour et d’y installer la couleur, il dessinait directement  dans la couleur. Matisse avait vraiment simplifié la peinture.  A l’époque, prendre des ciseaux et découper dans du papier n’était pas courant.

Henri Matisse mourut en 1954. Il avait 85 ans.

Les œuvres de Matisse sont facilement reconnaissables, et quelle que soit sa méthode, on reconnait l'artiste. Ses tableaux sont pleins de couleurs, de gaieté et de fantaisie.

Aujourd’hui encore, Matisse reste l’un des représentants de l’art le plus moderne qui soit.

Les vitraux de Matisse, des collages vifs et lumineux

Ces belles formes qu’il découpait, on les retrouve sur les vitraux d’une Chapelle à Vence dans le sud de la France. Des maitres verriers réalisèrent sur des vitraux immenses ce que l’artiste avait imaginé sur papier.

On demanda à Matisse ce qui l’avait poussé à se lancer dans la création de vitraux, alors qu’il n’était pas croyant. Qu’avait-il voulu créer pour l’église pour laquelle il était étranger ? Qu’était- il venu chercher ? Le calme? …Matisse répondit «Il n’a pas eu besoin d’être mystique pour parcourir le chemin qui mène à la création artistique ».

Lorsqu'on lui demanda s'il croyait en Dieu, l'artiste, qui avait consacré quatre années de sa vie à la réalisation de cette chapelle, répondit : « Oui, quand je travaille ».

Picasso à Matisse : « Mais pourquoi faites-vous ces choses-là ? Je serais d'accord si vous étiez croyant. Dans le cas contraire, je pense que vous n'en avez moralement pas le droit. »

Réponse de Matisse à Picasso : « Oui, je fais ma prière, et vous aussi, et vous le savez très bien : quand tout va mal, nous nous jetons dans la prière, pour retrouver le climat de notre première communion. Et vous le faites, vous aussi »… Picasso ne nia pas.
«Au fond, Picasso, il ne faut pas que nous fassions les malins. Vous êtes comme moi : ce que nous cherchons tous à retrouver en art, c'est le climat de notre première communion ».